PARIS (EJP)—Au lendemain de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a déclaré qu’il se rendrait en Iran à l’invitation de son homologue iranien Javad Zarif.
“J’irai en Iran. Javad Zarif m’a réinvité hier, il m’avait déjà invité”, a indiqué M.Fabius sur Europe 1. “Je lui ai dit que j’irais en Iran, donc j’irai en Iran”.
Commentant l’accord, il a déclaré : “C’est un accord où chacun gagne”. Selon lui, il offre “la garantie qu’il n’y aura pas de bombe atomique de l’Iran”. “L’Iran peut espérer être réintégré dans ce qu’on appelle la communauté internationale”, a souligné le chef de la diplomatie française.
Sans accord, c’était “la guerre”, a-t-il ajouté.
“Il faut juger ce qui se passe s’il n’y a pas cet accord. L’Iran entame ou continue ses travaux pour avoir une bombe atomique, et si on veut l’empêcher, qu’est-ce qui se passe ? La guerre”. ‘’Avec l’accord, “on a fermé les portes, en limitant les possibilités technologiques de l’Iran, en instituant des mécanismes de vérification qui n’ont jamais existé”, a-t-il insisté.
L’accord ouvre la voie à la levée des sanctions économiques qui visaient Téhéran, donc à l’arrivée d’entreprises françaises sur le marché iranien. “Les entreprises françaises ont été très présentes dans le passé, avant les sanctions. Il y a évidemment des perspectives importantes”, a déclaré le ministre, assurant que “les entreprises françaises sont appréciées là-bas”.
Il a tenu à préciser que Paris n’avait pas soutenu cet accord pour des raisons prioritairement commerciales. “Nous avons la décision de soutenir l’accord pour des raisons stratégiques, parce que nous voulions éviter la prolifération nucléaire et nous savions que si nous arrivions à un accord, mais un accord très solide, nous pouvions éviter cette prolifération”.