BRUXELLES — Un jour après l’annonce par l’administration Trump d’une réduction importante de 65 millions de dollars du financement américain à l’UNWRA, l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (UNRWA), la Belgique s’est engagée à aider l’organisation avec un paiement immédiat de 19 millions de dollars.
Le vice-Premier ministre belge Alexander De Croo, en charge de la coopération au développement, a déclaré mercredi que “pour beaucoup de réfugiés palestiniens, l’UNRWA est la dernière bouée de sauvetage”.
Le ministère belge des Affaires étrangères a déclaré qu’il répondait à un appel de fonds de l’UNRWA dans le but de compenser les réductions de financement annoncées par les Etats-Unis. Les 19 millions d’euros correspondent à l’allocation de la Belgique pour trois ans, mais en raison des besoins immédiats du groupe, le bureau de M. De Croo a annoncé qu’il serait “immédiatement décaissé”.
L’UNRWA a déclaré qu’elle faisait face à sa “pire crise financière” depuis près de 70 ans avec l’annonce américaine d’une réduction de la contribution de 65 sur 125 millions de dollars.
L’Union européenne dans son ensemble est le second principal soutien financier de l’UNWRA.
Les Européens sont aussi le plus gros donateur de l’Autorité palestinienne (AP) après les États-Unis.
Lundi, les ministres des Affaires étrangères de l’UE rencontreront à Bruxelles, en marge de leur réunion mensuelle, avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, pour un déjeuner de travail. Le mois dernier, les ministres ont invité le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à une réunion similaire .
Les ministres discuteront avec Abbas de la décision du président Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël et des moyens de relancer le processus de paix israélo-palestinien.
La question du soutien financier aux Palestiniens sera également abordée le 31 janvier lors d’une réunion à Bruxelles des pays du Groupe international des donateurs pour la Palestine, présidé par la Norvège.
Ce groupe, en principe soutenu par l’UE et les États-Unis, comprend des représentants de l’Autorité palestinienne, du gouvernement israélien, du Canada, de l’Égypte, du Japon, de la Jordanie, de la Russie, de l’Arabie Saoudite et de la Tunisie. .