Francis Kalifat: ‘Faire la distinction entre signes religieux et signes politico-religieux’

PARIS (EJP)—‘’Il faut que le législateur réfléchisse à faire la différence entre les signes religieux et les signes politico-religieux’’, déclare le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) dans une interview au magazine Actualité Juive.

‘’L’islam intégriste et les salafistes qui sont dans notre pays cherchent aujourd’hui à déstabiliser la République dans le but de battre en brèche le modèle sociétal dans lequel nous vivons aujourd’hui’’, ajoute-t-il, intéroggé sur la polémique sur le burkini.

Il craint que la polémique retombe sur la communauté juive en raison des amalgames qu’elle véhiculent.

A ce propos, M.Kalifat dénonce les déclarations de Jean-Luc Mélanchon selon lesquelles “dans notre pays, on a persécuté les juifs puis les protestants et aujourd’hui les musulmans’’.

‘’Hélas, les déclarations de Jean-Luc Mélenchon sont restées sans réaction forte du monde politique, ce qui est inadmissible. Vouloir profiter de l’actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c’est tomber dans l’indigne et le nauséabond’’, explique le président du CRIF.

Dans l’interview, Francis Kalifat souligne que les dossiers prioritaires du CRIF en cette période de rentrée sont la sécurité de la communauté juive et la lutte contre le mouvement anti-israélien BDS.

‘’Dans l’immédiat des choses, il s’agit surtout d’assurer la sécurité de la communauté juive et notamment de ses écoles et de ses synagogues à l’approche des fêtes’’.

‘’Les dispositifs sécuritaires sont en phase d’évolution. Nous en discutons actuellement avec la préfecture et les représentants du ministère de l’Intérieur. Le défi est important car nous savons que même si c’est l’ensemble de la France qui est visée, la communauté juive reste néanmoins une cible privilégiée. Il est de notre responsabilité de veiller à ce que la sécurité de la communauté soit assurée’’.

 

‘’L’autre dossier prioritaire est de parvenir à la disparition du mouvement BDS du paysage français. Ce mouvement de boycott d’Israël est aujourd’hui un des vecteurs de l’antisémitisme en France à travers la haine d’Israël. On ne peut désormais plus se contenter de déclarations, aussi fortes soient-elles, pour condamner ce mouvement. L’État doit désormais interdire toutes les manifestations qui prônent le boycott d’Israël’’.

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