Israël et la Turquie rétablissent des relations diplomatiques complètes et vont échanger des ambassadeurs

Le président israélien Isaac Herzog (à gauche) s'était rendu à Ankara en mars dernier et y avait rencontré son homologue turc, Tayyip Recep Erdogan.

Le président israélien Isaac Herzog, qui s’était rendu à Ankara en mars dernier et y avait rencontré son homologue turc Tayyip Recep Erdogan, a salué le renouvellement des relations diplomatiques complètes avec la Turquie, qu’il a qualifié de “développement important que nous avons mené l’année dernière et qui encouragera le renforcement des relations économiques, du tourisme mutuel et de l’amitié entre les peuples israélien et turc”.

Israël et la Turquie vont rétablir des relations diplomatiques complètes, y compris l’échange d’ambassadeurs, à la suite d’une récente conversation téléphonique entre le Premier ministre israélien Yair Lapid et le président turc Recep Tayyip Erdogan.

“La reprise des relations avec la Türkiye est un atout important pour la stabilité régionale et une nouvelle économique très importante pour les citoyens d’Israël. Nous continuerons à renforcer la position d’Israël dans le monde”, a déclaré Lapid dans un communiqué.

Le bureau de Lapid a déclaré que cette décision fait suite aux accords conclus lors de la réunion du Premier ministre israélien à Ankara avec le ministre turc des Affaires étrangères Mevlot Çavuşoğlu et de la conversation du Premier ministre Lapid avec le président turc Erdoğan, ainsi qu’aux développements positifs des liens entre Israël et la Turquie au cours de l’année écoulée.

Il a été décidé d’élever une nouvelle fois le niveau des relations entre les deux pays à celui de liens diplomatiques complets et de renvoyer les ambassadeurs et consuls généraux des deux pays.

Le relèvement des relations contribuera à l’approfondissement des liens entre les deux peuples, à l’élargissement des liens économiques, commerciaux et culturels, et au renforcement de la stabilité régionale, indique le communiqué.

Le président israélien Isaac Herzog, qui s’est rendu à Ankara en mars dernier et a rencontré son homologue turc, a salué le renouvellement des relations diplomatiques complètes avec la Turquie, qu’il a qualifié de “développement important que nous avons mené au cours de l’année écoulée, qui encouragera le renforcement des relations économiques, du tourisme mutuel et de l’amitié entre les peuples israélien et turc. Les relations de bon voisinage et l’esprit de partenariat au Moyen-Orient sont importants pour nous tous. Les membres de toutes les religions – musulmans, juifs et chrétiens – peuvent et doivent vivre ensemble en paix”.

La Turquie est le quatrième partenaire économique d’Israël et, en 2021, elle était la cinquième destination des exportations israéliennes. Depuis le 1er mai 1997, les deux pays bénéficient d’un accord de libre-échange et ont tenu quatre sommets économiques conjoints. Le dernier sommet a eu lieu à Jérusalem au cours de l’été 2009 et le cinquième devrait se tenir à l’automne prochain.

Selon l’administration du commerce extérieur du ministère israélien de l’économie, les échanges bilatéraux de biens et de services se sont élevés à 7,7 milliards de dollars en 2021. Cette année-là, Israël a exporté pour 1,9 milliard de dollars de marchandises vers la Turquie, principalement des produits chimiques, des métaux de base, du caoutchouc et du plastique. Les principales importations israéliennes en provenance de la Turquie sont les métaux de base, les machines et les pièces électroniques et mécaniques, les composants de transport et les produits agricoles frais.

En juin, Israël et la Turquie ont signé un accord sur l’aviation civile dans le cadre d’un accord visant à élargir les liens bilatéraux. Et plus tôt cet été, la coopération en matière de renseignement entre Jérusalem et Ankara a permis de déjouer plusieurs complots iraniens visant à attaquer des cibles israéliennes sur le sol turc.

Le rapprochement diplomatique entre les deux pays a été lent à se mettre en place depuis que les relations ont plongé dans le sillage de l’incident du Mavi Marmara en 2010. À l’époque, neuf ressortissants turcs avaient été tués dans des affrontements qui avaient éclaté après que des commandos israéliens eurent été attaqués alors qu’ils montaient à bord d’un navire envoyé par une organisation islamiste réputée proche d’Erdoğan qui tentait de briser le blocus maritime de la bande de Gaza dirigée par le Hamas.

Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a déclaré mercredi aux journalistes que “nous n’abandonnons pas la cause palestinienne”, malgré le resserrement des liens avec Israël.

Le retour des ambassadeurs “est important pour améliorer les liens bilatéraux. Comme nous l’avons toujours dit, nous continuerons à défendre les droits des Palestiniens”, a-t-il ajouté.

Yossi Lempkowicz:
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