La Suède est le dernier pays à avoir annoncé qu’elle boycottait la conférence Durban IV qui se tient cette semaine à New York.
Dans un communiqué, le ministère suédois des affaires étrangères a déclaré : “La Suède ne participe pas à la réunion des Nations unies afin d’attirer l’attention sur le fait que la déclaration de Durban et son plan d’action fêtent leur 20e anniversaire le 22 septembre. La conférence de Durban et ses réunions de suivi ont une longue histoire politiquement chargée. Les conférences précédentes ont notamment été critiquées pour ne pas avoir abordé de manière adéquate le problème, à savoir la lutte contre le racisme. On leur a également reproché de comporter des éléments antisémites et de critiquer Israël de manière disproportionnée. Plusieurs pays n’associent donc pas la Conférence de Durban à la lutte contre le racisme, et le processus s’est politisé. En conséquence, plusieurs pays ont choisi de ne pas participer du tout aux conférences précédentes, comme à la réunion d’aujourd’hui. Entre autres, une majorité d’États membres de l’UE ont choisi de ne pas participer, dans ce contexte. La Suède a pris la même décision.”
La décision de la Suède de boycotter la conférence est intervenue quelques jours après que, pour la première fois en sept ans, un ministre israélien des Affaires étrangères – Yair Lapid- se soit entretenu avec son homologue suédoise, Ann Linde.
Trente-trois pays ont boycotté la conférence antisémite de New York à la suite des efforts diplomatiques ciblés et fructueux du ministère des affaires étrangères”, a tweeté Lapid.
Le post était accompagné d’un montage des drapeaux des pays boycotteurs.
La conférence, qui se déroule en marge de l’assemblée générale des Nations unies, marque le 20e anniversaire de la déclaration de Durban, adoptée lors de la conférence mondiale contre le racisme de 2001.
La première conférence de Durban, qui s’est tenue en 2001 en Afrique du Sud, a été marquée par de profondes divisions sur les questions d’antisémitisme, de xénophobie, de colonialisme et d’esclavage. Les organisations non gouvernementales qui ont participé à la conférence ont accusé Israël de nettoyage ethnique, affirmant qu’Israël était un État d’apartheid et que le sionisme était un racisme.