BRUXELLES (EJP)—-L’ambassadeur d’Israël en Belgique, Jacques Revah, a été convoqué au ministère belge des Affaires étrangères par le Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères Didier Reynders ‘’pour demander des explications sur la destruction d’un projet de coopération belge dans les Territoires palestiniens.’’
Dans un communiqué, le ministre a condamné ‘’la destruction par les forces israéliennes le 29 septembre d’une partie du réseau électrique de basse tension financé par la Belgique et mis en œuvre par la Coopération Technique Belge (CTB), dans le village de Khirbet Al Taweel en Cisjordanie.’’
“Nous voulons comprendre la raison de ce geste et lui faire part (à l’ambassadeur) de notre condamnation, de notre souhait de coordination au niveau européen et de la demande d’indemnisation”, a-t-il ajouté.
“Israël doit accepter que les populations puissent vivre dans des conditions décentes’, a déclaré le ministre selon la presse.”
Une démarche par l’Ambassadeur de Belgique en Israël a également été faite.
Cet acte préfigure, selon Didier Reynders, les discussions qui se tiendront lors de la conférence au Caire sur la reconstruction de la bande de Gaza, le 12 octobre. “Il faut en effet le minimum de garanties au sujet des installations en passe d’être construites ou reconstruites”, a-t-il dit.
‘’Cette destruction d’un projet humanitaire a un impact direct sur les habitants concernés, compliquant leur accès à l’eau et leurs activités économiques, et est donc contraire au droit international humanitaire. Ce geste est d’autant plus regrettable que la Belgique avait effectué plusieurs démarches auprès des autorités israéliennes pour éviter cette démolition,’’ indique le communiqué du ministre Reynders.
”La Belgique a l’intention de discuter au niveau européen de la question des compensations qui doivent être versées par Israël dans pareil cas. La Belgique cherchera aussi à obtenir des assurances d’Israël pour que ces destructions ne se reproduisent plus”, ajoute-t-il. Selon le ministère belge des Affaires étrangères, ‘’d’autres projets de coopération de nos partenaires européens ou de la Commission européenne ont été touchés par des actes de même nature, ou sont menacés de l’être’’.