BRUXELLES (EJP)—Le Parlement belge a approuvé jeudi en séance plénière une proposition de résolution introduite par les partis de la coalition gouvernementale de centre-droit sur une reconnaissance conditionnelle de la Palestine.
Le texte, rejeté par l’opposition de gauche et écologiste, invite le gouvernement belge à reconnaître l’Etat palestinien “au moment le plus opportun” en tenant compte de plusieurs paramètres: l’impact positif de cette reconnaissance pour relancer un processus de négociations entre Israël et la Palestine, l’évolution de la concertation au sein de l’Union européenne et l’existence d’un gouvernement palestinien de plein exercice ayant autorité sur l’ensemble du territoire palestinien.
Les frontières de cet Etat doivent être celles de 1967, uniquement modifiées moyennant l’accord des deux parties”, indique le texte.
“Une reconnaissance unilatérale de l’Etat palestinien sans négociations, sans conditions, est d’une part mauvaise pour notre diplomatie et d’autre part contreproductive pour les intérêts des parties et la paix au Proche-Orient”, a estimé la députée libérale Kattrin Jardin en défendant le texte.
Plusieurs partis de l’opposition ont regretté que la reconnaissance d’un état palestinien soit ‘’reportée aux calendes grecques’’ et ont réclamé une reconnaissance immédiate et inconditionnelle. “L’avenir des Palestiniens dépend de la dignité que d’autres Etats leur donnent. Aujourd’hui, la Belgique n’a pas eu le courage de leur donner cette dignité”, a indiqué Benoît Hellings pour le parti écologiste.
Au cours des derniers mois, plusieurs parlements nationaux de l’Union européenne, dont ceux de France, d’Espagne, d’Irlande et de Grande-Bretagne, ont approuvé des motions demandant une reconnaissance unilatérale de la Palestine. En octobre dernier, la Suède est devenue le premier pays de l’Union européenne à reconnaître officiellement un Etat palestinien.
En décembre, le parlement européen avait voté une résolution de compromis soutenant le principe d’une reconnaissance d’un Etat palestinien et la solution fondée sur deux Etats mais affirmant que cela devrait aller de pair avec la relance des négociations de paix entre Israël et les Palestiniens.