BRUXELLES – “Le prétendu cessez-le-feu n’est pas ce à quoi nous nous attendions”, a déclaré vendredi le président du Conseil de l’Union européenne, Donald Tusk, au sujet de la pause de l’offensive turque contre les Kurdes dans le nord de la Syrie, annoncée jeudi par le vice-président américain Mike Pence après une rencontre avec le président turc, Recep Tayyip Erdogan.
Répondant à une question lors d’une conférence de presse tenue à l’issue du sommet de deux jours réunissant les 28 dirigeants européens à Bruxelles, M. Tusk a déclaré: “En fait, il ne s’agit pas d’un cessez-le-feu, c’est une demande de capitulation des Kurdes”.
“Nous devons être très cohérents et nous devons réitérer notre appel à la Turquie pour qu’elle mette immédiatement fin à son action militaire”, a-t-il ajouté.
Le vice-président américain Mike Pence et le secrétaire d’État Mike Pompeo ont convenu avec Erdogan que la Turquie: “mettrait une pause à l’opération Peace Spring afin de permettre le retrait des combattants kurdes de la zone de sécurité pendant 120 heures”.
Le cessez-le-feu stipule également que les militants kurdes, y compris les unités de protection du peuple (YPG), procéderont à la collecte de leurs armes lourdes et à la désactivation de leurs fortifications et de leurs positions de combat.