JERUSALEM (EJP)—‘’La lutte contre l’antisémitisme est le combat de ma vie’’, a déclaré le Premier ministre français Manuel Valls lors d’une visite au mémorial de l’Holocauste de Yad Vashem à Jérusalem.
M.Valls a effectué une visite de trois jours en Israël et dans les territoires palestiniens.
A Yad Vashem, a ses côtés se tenaient Serge et Beate Klarsfeld mais aussi les parents des victimes des attentats de Tulouse Samuel et Armande Sandler, en deuil de leur fils Jonathan et de leurs deux petit-fils abattus devant l’école juive Ozar Hatorah, et Latifa Ibn Ziaten, mère du jeune militaire Imad, tué d’une balle dans la tête. Dans le cimetière de Givat Shaul, tous se sont recueillis sur les tombes de leurs disparus et sur celle d’Ilan Halimi, torturé à mort par le “gang des barbares”.
Tous tués parce que Juifs, ils sont désormais inhumés à Jérusalem. Et au-delà de l’image, c’est un message que le Manuel Valls souhaite faire parvenir à tous les Français partis en Israël parce qu’ils ne se sentaient plus en sécurité en France.
“Beaucoup d’entre vous, après les mots qu’on a entendus dans Paris, ‘Mort aux juifs’, ont considéré peut-être qu’il leur fallait partir”, a déclaré le Premier ministre. “C’est, pour la France, un déchirement de voir partir ses enfants. Pendant trop longtemps, la France n’a pas su prendre la pleine mesure de l’angoisse dans laquelle vivaient les Français juifs. Pendant trop longtemps, nous avons été quelques uns à prêcher.”
Sur le plan diplomatique, Manuel Valls a rencontré son homologue israélien Benjamin Netanyahou qui a réitéré l’opposition d’Israêl à l’initiative française de réunir une conférence internationale pour tenter de relancer les négociations de paix entre Israël et les Palestiniens.
La France va réunir le 3 juin prochain à Paris des ministres des Affaires Etrangères d’une vingtaine de pays (dont les Etats-Unis en la personne de John Kerry, l’Egypte, la Jordanie et l’Arabie Saoudite) mais le Premier ministre israélien, lui, a préconisé lors de sa rencontre avec Manuel Valls ‘’une initiative française différente”.
“Je serai seul assis directement face-à-face avec le président Abbas, à l’Elysée ou là où il vous plaira”, a proposé le chef du gouvernement israélien lors de leur tête-à-tête, ajoutant que Paris “serait un endroit merveilleux pour signer un accord de paix”.