PARIS (EJP)—Nathalie Kosciusko-Morizet, la candidate à la primaire de la droite a saisi la Haute Autorité de la primaire après des propos antisémites tenus par Jean-Frédéric Poisson, l’un de ses adversaires dans cette compétition.
‘’Thèses complotistes. Antisémitisme. Je saisis demain la Haute Autorité de la primaire”, a expliqué Kosciusko-Morizet dans un tweet.
Dans une interview au quotidien Nice-Matin, le candidat méconnu de la primaire de la droite a déclaré que Clinton ‘’est la pire des candidates démocrate et que les deux mandats d’Obama sont une catastrophe’’, avant d’ajouter que ‘’la proximité de Mme Clinton avec les super financiers de Wall Street et sa soumission aux lobbies sionistes sont dangereuses pour l’Europe et la France’’.
Ces propos ont suscité immédiatement une réaction du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) qui a demandé la Haute Autorité des primaires de la droite une ‘’condamnation exemplaire pour les propos nauséabonds’’ tenus par Jean Frédéric Poisson.
Le Président du Crif, Francis Kalifat, a estim qu’’’au-delà de leur caractère insidieusement antisémite, ces propos relèvent des thèses conspirationnistes dont on sait qu’elles sont le fond de commerce des extrémistes les plus violents’’.
Pour le Crif, le candidat s’est désormais installé aux côtés d’un Alain Soral ou d’un Dieudonné dont il épouse les thèses.
Le candidat de la droite a exprimé des regrets vendredi.
‘’Je regrette infiniment que ces mots aient pu être interprétés comme de la haine à l’égard du peuple juif ou de l’Etat d’Israël : cette haine m’est totalement étrangère, je la combats, et je condamne, comme je l’ai toujours fait, l’antisémitisme tout autant que l’antisionisme’’, écrit le député des Yvelines dans un courrier au président du Crif.
‘’Je regrette que mes propos aient pu vous blesser ou causer des craintes ou des doutes dans votre esprit. J’ai manifesté en bien des occasions mon soutien indéfectible aux juifs de France. Je condamne avec la dernière énergie toute forme d’antisémitisme. Je ne partage aucune des thèses conspirationnistes. C’est très clair’’, a ajouté Jean-Frédéric Poisson.