JERUSALEM (EJP)—L’ancien président de la Knesset, le parlement israélien, et figure du Likoud Reouven Rivlin a été élu mardi 10ème président d’Israël à l’issue du deuxième tour de vote des 120 membres de la Knesset.
A l’issue du premier tour, M. Rivlin, a obtenu 44 voix sur 120, devant son rival centriste, le député Meïr Sheetrit avec 31 voix.
Aucun de ces deux candidats n’ayant obtenu la majorité absolue de 61 députés, un deuxième tour a été organisé en début d’après-midi pour les départager. Rivlin a alors obtenu 63 voix contre 53 pour son concurrent.
Le président sortant, Shimon Peres, doit quitter ses fonctions fin juillet, avant son 91e anniversaire et après 7 ans de présidence.
En Israël, le chef de l’Etat dispose de pouvoirs protocolaires et de représentation.
Avocat de formation, connu pour son affabilité et ses traits d’esprit, Reuven Rivlin, âgé de 74 ans, a débuté sa carrière politique en 1988 au sein du Likoud en se faisant élire député à la Knesset, le Parlement. Il deviendra ensuite à deux reprises président de la Knesset (2003-2006 et 2009-2013).
Avant d’entrer en politique, il a travaillé comme avocat.
En 1978, il fut élu au conseil municipal de Jérusalem, position qu’il exerca jusqu’en 1988.
Entre 1981 et 1986 il fut membre du conseil exécutif de la compagnie aérienne israélienne El Al. Il fut ministre des communications du gouvernement d’Ariel Sharon de 2001 à 2003.
Il a cultivé sa double image de faucon et de défenseur de la démocratie parlementaire, M. Rivlin espère jouer un rôle d’arbitre en tant que chef d’Etat. Il avait fait une première tentative pour devenir président en 2007 mais il avait été battu par Shimon Peres. Pour ce nouvel essai, il avait reçu le soutien – mais du bout des lèvres et sous la pression du Likoud – du Premier ministre Benjamin Netanyahu, avec lequel il entretient ses relations tendues pour des raisons avant tout personnelles.
Grand amateur de football, Reuven Rivlin, ex-président de l’équipe du Beitar Jérusalem, s’est taillé une belle popularité auprès des Israéliens grâce à sa jovialité, son coté bon enfant toujours prêt à blaguer. Il a d’ailleurs à un moment fait office d’humoriste à la télévision.
Cet ancien officier du renseignement militaire a fait du rapprochement avec les Arabes israéliens sa marque de fabrique politique.
Son premier geste, dès qu’il a été élu au perchoir de la Knesset, a été d’organiser une visite dans la grande ville arabe d’Oum el-Fahm, en Galilée (nord d’Israël), accompagné par plusieurs députés arabes. Il s’est aussi opposé à la demande de l’extrême droite de limoger la députée Hanin Zoabi, du parti nationaliste arabe Balad, après sa participation à la “Flottille de la liberté pour Gaza” en mai 2010.