L’Assemblée de Madrid, qui est le gouvernement de la principale région d’Espagne, a officiellement adopté la définition de l’antisémitisme de l’IHRA.
La définition de travail de l’IHRA (Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste) de l’antisémitisme stipule que : “L’antisémitisme est une certaine perception des Juifs, qui peut s’exprimer par une haine envers les Juifs. Les manifestations rhétoriques et physiques de l’antisémitisme sont dirigées vers des individus juifs ou non juifs et/ou leurs biens, vers des institutions communautaires juives et des installations religieuses.”
Elle précise dans ses exemples qu’il existe des activités et des positions antisionistes qui sont antisémites.”
L’Assemblée a également demandé au Parlement national d’adapter la législation afin d’exclure toute possibilité de subvention et d’aide publique aux entités qui encouragent la haine antisémite ainsi définie.
Cette proposition au gouvernement exclurait effectivement le financement public de tout groupe ou activité du BDS (Boycott-Désinvestissement-Sanctions) anti-Israël en Espagne.
Le Partido Popular (PP), qui gouverne la région de Madrid, le PSOE (Parti socialiste) et Vox (conservateur) ont voté en faveur de la résolution, tandis que les partis d’extrême gauche ont refusé leur soutien au projet, notamment le parti chaviste financé par Podemos et leur émanation politique Más Madrid.
ACOM, l’organisation leader dans la lutte contre l’antisémitisme en Espagne, qui a travaillé activement avec les différents partis politiques sur cette question, a exprimé sa satisfaction quant au succès de l’initiative.
”Nous réaffirmons notre volonté de continuer à travailler pour que cette détermination cruciale adoptée par l’Assemblée de Madrid soit répétée, non seulement en Espagne, mais aussi dans l’ensemble de l’Union européenne”, a déclaré ACOM, acronyme de Action et Communication sur le Moyen-Orient, qui est très active contre le BDS.
ACOM a jusqu’à présent réussi à faire échouer la campagne BDS de Podemos dans tout le pays, avec plus de 70 décisions de justice déclarant les résolutions pro-BDS discriminatoires et inconstitutionnelles.