BRUXELLES/PARIS (EJP)—Une vidéo circule sur YouTube montrant une manifestation de membres belges du groupe terroriste Etat islamique qui a eu lieu récemment en plein centre de Bruxelles, capitale de l’Europe, dans le quartier de la gare centrale.
Des adeptes du groupe s’expriment en arabe et en français, et on les entend distinctement prononcer “Israël” et “Palestine” en arabe.
Ils brûlent publiquement le drapeau américain devant une foule apparemment acquise et bienveillante.
Cette vidéo circule alors que le groupe terroriste a revendiqué les attaques terroristes de Paris qui ont fait 129 morts et plus de 350 blessés.
Bruxelles, et plus particulièrement la commune de Molenbeek est considérée comme étant la base arrière du jihadisme et du terrorisme islamique en Europe.
Le Premier ministre belge, Charles Michel, a déclaré jeudi devant le parlement que les attaques qui ont visé Paris vendredi dernier ont été ‘’décidées en Syrie et exécutées par des cellules franco-belges’’, alors que le président français François Hollande avait évoqué au Congrès de Versailles des attentats ‘’planifiés en Syrie, organisés en Belgique’’.
Le Premier ministre belge a annoncé des mesures contre le terrorisme, notamment visant les jihadistes qui rentrent de Syrie. “Les djihadistes qui rentrent, leur place est en prison”, a-t-il déclaré. Il a aussi annoncé son intention de s’attaquer plus fermement aux prêcheurs qui viennent semer la haine dans les mosquées.
Jeudi, le procureur de Paris, François Moulins, a annoncé qu’Abdelhamid Abaaoud, le cerveau des attentats de Paris, est mort, son corps “criblé d’impacts” ayant été identifié par les enquêteurs après l’assaut mené la veille contre un appartement de Saint-Denis, la banlieue nord de la capitale française.
Le Premier ministre Manuel Valls a salué la neutralisation d'”un des cerveaux” des attentats, laissant ouverte la possibilité d’autres organisateurs du carnage qui a fait 129 morts et 352 blessés.
Son corps a été “formellement identifié”, “après comparaison” des empreintes digitales, a précisé jeudi le procureur François Molins. “On ignore par ailleurs à ce stade si Abaaoud s’est fait – ou non – exploser”, a indiqué le parquet.
Surnommé Abou Omar al-Baljiki (“le Belge” en arabe), ce jihadiste belgo-marocain de 28 ans, originaire de Molenbeek, était une des figures francophones de l’organisation terroriste Etat islamique (EI), qui a revendiqué les attaques du 13 novembre.
“Six attentats ont été évités ou déjoués par les services français depuis le printemps 2015, Abaaoud était impliqué dans quatre d’entre eux”, a affirmé le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, à la veille d’une réunion à Bruxelles des ministres de l’Intérieur et de la Justice des 28 pays de l’UE pour parler de coordination anti-terroriste.