PARIS (EJP) — Plus de mille juifs français ont participé à un rassemblement à la mémoire de Sarah Halimi, une femme juive orthodoxe de 66 ans décédée mardi matin après une chute du troisième étage. Son voisin musulman est soupçonné de l'avoir défenestrée après l'avoir rouée de coup. Selon des témoins, il aurait crié ''Allahu Akbar ''.
Halimi a été retrouvé moret dans la rue devant son appartement dans le 11ème arrondissement de Paris.
Le voisin, âgé de 27 ans, a ensuite été arrêté dans le cadre de ce décès. Il a été envoyé pour évaluation psychiatrique, selon les rapports. Des parents d'Halimi ont déclaré avoir déjà subi un harcèlement antisémite par un parent de l'homme en état d'arrestation. La femme a été battue avant de tomber du troisième étage.
Mais la police française n'a as classé la mort de la femme comme un crime antisémite.
Le procureur de Paris a déclaré que "rien n'a jusqu'à présent permis de confirmer le caractère antisémite de ce meurtre".
Crif, le conseil représentatif des institutions juives de Frabce, a assuré à la communauté que "nous continuerons à exercer une pression sur les autorités publiques et politiques à tous les niveaux afin que la vérité sur cette terrible affaire et ses circonstances exactes soient révélées le plus tôt possible’’.
Plusieurs représentants, dont le grand rabbin de France, Haïm Korsia, et le président du Consistoire central, Joël Mergui, ont été reçus par François Molins afin qu’il ‘’leur transmette des éléments objectifs’’ sur l’enquête .
Le Consistoire central a mené des discussions avec le bureau du Premier ministre, le ministre de l’Intérieur et le commissaire du 11e arrondissement. '' J’ai un devoir de vérité par rapport à ma communauté'', a déclaré Joël Mergui. ''J’ai demandé à mes interlocuteurs que les éléments d’enquête soient le plus rapidement connus pour informer la famille de la victime et l’ensemble de la communauté juive qui connaît un émoi légitime devant ce crime''.
Lors du rassemblement, un responsable de la communauté juive a dénoncé les provocations de jeunes musulmans. '' À la fin du rassemblement, les jeunes du quartier ont osé crier 'Nous avons notre Kalach, en référence au fusil automatique kalashnikov utilisé par les terroristes, et' '’sales juifs’’.
Les participants ont chanté la Marseillaise en réponse aux insultes.
