Les actes antisémites représentent 41% des actes racistes et antisémites commis en France en 2019. Cependant, les juifs français représentent moins de 1% de la population nationale.
687 actes antisémites ont été enregistrés en France en 2019, a annoncé le Service de protection de la communauté juive (SPCJ) dans son rapport annuel.
Les actes antisémites représentent 41% des actes racistes et antisémites commis en France en 2019. Cependant, les juifs français représentent moins de 1% de la population nationale.
Selon le SPCJ, un organisme créé par Crif, le groupement représentatif des institutions juives françaises qui travaille avec les services de police, ce nombre d’actes antisémites ” est bien en deçà de la réalité ” .Le nombre de 687 correspond aux actes qui ont fait l’objet d’une plainte.
Francis Kalifat, président de Crif, a l’explication suivante: ”Tout d’abord, les gens ne porteront plus plainte parce que beaucoup de gens mettent les choses en perspective et disent« il y a pire ». Il y a aussi ceux qui pensent que cela est inutile, ceux qui s’y sont tellement habitués qu’ils ne le font plus et ceux qui ne vont pas porter plainte parce qu’ils ont peur de le faire du fait qu’ils connaissent leur agresseur”.
“Il s’agit d’un antisémitisme de tous les jours, qui ne fait pas partie des statistiques, qui n’est pas signalé aux autorités compétentes”, a ajouté Francis Kalifat.
En janvier, le ministère de l’Intérieur a constaté que les incidents antisémites étaient à nouveau en hausse (+ 27%) après le bond de + 74% enregistré en 2018 par rapport à 2017.
Parmi les 687 incidents recensés par la police, les actes (agressions contre des personnes et des biens telles que violences physiques, dégradations…) sont tombées à 151, par rapport aux menaces (536).
Il y a quelques jours, Crif a présenté les premiers chiffres de l’Observatoire de l’antisémitisme en ligne, pour évaluer le nombre de messages haineux sur les réseaux sociaux.
Ces chiffres montrent qu’il y avait 52.000 publications violemment antisémites en 2019 (après modération par les plate-formes). “L’intérêt de cet observatoire est de compléter le rapport annuel du SPCJ afin que nous puissions prendre toute la mesure de la haine antisémite. Cet observatoire est également destiné à s’étendre à toutes les formes de haine”, a indiqué le Crif.