JERUSALEM (EJP)—‘’Nous n’accepterons jamais que l’Iran se dote de l’arme nucléaire’’, a déclaré François Hollande à son arrivée en Israël pour une visite d’Etat de trois jours qui sera dominée par le dossier nucléaire iranien.
”Sur le dossier iranien, la France considère que la prolifération nucléaire est un danger, une menace, et tout particulièrement une menace sur Israël, sur la région, à l’évidence, une menace pour le monde entier”», a affirmé le président dans un allocution à l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv où le tapis rouge avait été déployé.
”C’est pourquoi la France ne cèdera pas sur la prolifération nucléaire. Et pour la France, tant que nous n’aurons pas la certitude que l’Iran a renoncé à l’arme nucléaire, nous maintiendrons toutes nos exigences et les sanctions”, a-t-il déclaré alors que les négociations entre les représentants du P5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU plus l’Allemagne) et l’Iran reprendront le 20 novembre à Genève.
‘’Nous voulons un accord mais cet accord ne sera possible que si l’Iran renonce à l’arme nucléaire’’, a insisté le chef de l’Etat.
Lors de la cérémonie d’arrivée, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou s’est félicité de la ‘’position ferme’’ de Paris contre ‘’les tentatives impossibles à stopper de l’Iran pour se doter d’armes nucléaires’’. ‘’Il ne faut jamais permettre à l’Iran d’acquérir des armes nucléaires. Cela ne mettrait pas en danger seulement Israël et les autres régimes et Etats du Moyen-Orient mais aussi la France, l’Europe et le monde entier’’, a-t-il plaidé.
A sa descente d’avion, François Hollande a été chaleureusement accueilli par son homologue israélien Shimon Peres et Benjamin Netanyahou qu’il a retrouvé dans la journée pour des entretiens à Jérusalem.
“Je suis heureux de vous recevoir en Israël et je tiens à vous exprimer, au nom de tous les Israéliens, la plus amicale et la plus chaleureuse des bienvenues. Votre visite, Monsieur le président, met en lumière votre attachement à Israël, et l’estime profonde qui lie nos deux peuples”, a déclaré en français le Président Peres.
Répondant aux quelques paroles prononcées en français par le président et le Premier ministre israéliens, Hollande a conclu son allocution en déclarant en hébreu :’’Je suis l’ami d’Israël et je le resterai toujours’’.
Au cours de sa visite de trois jours, l’une des plus longues et des plus denses à l’étranger depuis le début de son quinquennat, le président Hollande tentera aussi de relancer des relations économiques et commerciales que Paris juge indignes ‘’de la qualité de la relation politique’’.
Il retrouvera Shimon Peres et Benjamin Néeanyahou dans la journée pour des entretiens. Le président français multipliera aussi dimanche les actes symboliques, se recueillant sur les tombes du fondateur du mouvement sioniste Theodor Herzl et de l’ex-Premier ministre assassiné Yitzhak Rabin avant de visiter Yad Vashem, le mémorial de la Shoah.
Sur le dossier israélo-palestinien, François Hollande, qui passera une demi-journée à Ramallah lundi pour s’y entretenir avec le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, entend ‘’encourager’’ les deux parties à réaliser les ‘’compromis’’ et ‘’efforts nécessaires’’.
A son retour à Jérusalem, il s’adressera aux 120 membres de la Knesset, le parlement israélien.
Persuadé de ‘’l’influence’’ de la France dans la région, le président français, accompagné d’une demi-douzaine de ministres, plaidera pour ‘’une solution à deux Etats’’ avec des garanties de sécurité pour Israël et de viabilité pour le futur état palestinien. Il devrait à nouveau dénoncer ce qu’il appaelle la ‘’colonisation’’ en Cisjordanie.
Mardi, le président français se recueillera sur les tombes des quatre personnes – dont trois enfants- tuées par Mohammed Merah à l’école juive Ozar Hatorah de Toulouse en mars 2012.