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Le président du CRIF déplore ‘vivement’ le vote de la France en faveur de la résolution palestinienne au Conseil de sécurité de l’ONU

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PARIS/NEW YORK/BRUXELLES/JERUSALEM (EJP)—Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), Roger Cukierman, a déploré ‘’vivement’’ mercredi ‘’le revirement de la diplomatie française qui place la France à la pointe des positions hostiles à Israël à l’ONU, et la sépare des grandes puissances occidentales, comme les USA et la Grande Bretagne’’.

La déclaration de M. Cukierman fait suite au rejet par le Conseil de Sécurité de l’ONU d’une résolution palestinienne portant sur la reconnaissance de la Palestine dans les frontières de 1967, présentée lundi au Conseil de Sécurité de l’ONU. Contre toute attente, La France figure parmi les huit pays qui ont voté en faveur du texte, avec la Chine, la Russie, l’Argentine, le Tchad, le Chili, la Jordanie et le Luxembourg. Mais ce qui est néanmoins insuffisant pour constituer la majorité nécessaire de neuf voix en faveur.

Deux pays se sont opposés: les Etats-Unis et l’Australie; et cinq pays se sont abstenus: la Grande-Bretagne, la Lituanie, le Nigeria, la Corée du Sud, et le Rwanda.

Les États-Unis n’auront donc pas eu besoin d’exercer leur droit de veto, que leur statut de membre permanent du Conseil leur confère et dont ils se sont souvent servis pour bloquer des résolutions défavorables à Israël.

La France a voté en faveur du texte ‘’poussée par l’urgence à agir’’, a affirmé devant le Conseil de sécurité son ambassadeur François Delattre, exprimant sa déception que les efforts pour négocier un texte susceptible de faire consensus aient échoué.

A Bruxelles, la chef de la politique étrangère de l’Union européenne Federica Mogherini a estimé que le résultat du vote ‘’souligne une fois de plus l’urgence d’une reprise de véritables négociations entre les parties et la nécessité pour la communauté internationale de se concentrer sur des résultats concrets» pour parvenir à un accord final’’.

‘’L’objectif commun est de parvenir à un accord de paix global basé sur deux Etats vivant côte à côte en paix, en sécurité, et en se reconnaissant mutuellement’’, a-t-elle déclaré dans un communiqué.

De son côté Israël s’est dit “satisfait” mercredi du rejet de la résolution palestinienne portant sur la reconnaissance de la Palestine dans les frontières de 1967.

“Tout Israélien qui souhaite une paix avec nos voisins ne peut être que satisfait des résultats de ce vote”, a affirmé à la radio publique le vice-ministre des Affaires étrangères Tzahi Hanegbi.

“L’échec de la résolution doit apprendre aux Palestiniens que les provocations et les tentatives d’imposer des mesures unilatérales à Israël ne les mèneront nulle part”, a pour sa part estimé le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman.

“Ce vote a porté un coup aux efforts (du président palestinien) Mahmoud Abbas pour nous plonger dans l’embarras et nous isoler”, a ajouté Tzahi Hanegbi, un proche du Premier ministre Benyamin Netanyahou. “C’est également une victoire pour l’approche israélienne qui consiste à dire que seules des négociations directes sans conditions préalables peuvent permettre, à supposer que cela soit possible, un compromis historique”, a-t-il poursuivi.

En outre, les médias israéliens rapportaient ce matin que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou avait personnellement appelé les dirigeants du Nigeria et du Rwanda juste avant le vote pour les inciter à ne pas soutenir le projet de résolution palestinien.

“J’aimerais remercier les États-Unis ainsi que l’Australie (…) et exprimer ma gratitude la plus sincère envers les présidents du Nigeria et du Rwanda avec qui je me suis entretenu et qui m’ont personnellement promis de ne pas appuyer la motion palestinienne”, a déclaré Netanyahou mercredi matin.

 

 

 

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