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Cinq jours nécessaires à l’UE pour condamner l’enlèvement des trois jeunes israéliens

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BRUXELLES (EJP)—Il a fallu cinq jours à l’Union européenne pour publier une déclaration condamnant l’enlèvement la semaine dernière de trois adolescents israéliens, Gilad Shaer (16), Eyal Yifrach (19) et Naftali Fraenkel (16).

Les trois jeunes garçons ont été enlevés près de Gush Etzion alors qu’ils rentraient chez eux de l’école.

‘’ Nous condamnons dans les termes les plus forts l’enlèvement de trois étudiants israéliens en Cisjordanie et appelons à leur libération immédiate et à leur retour sain et sauf dans leurs familles’’, indique la déclaration publiée mardi par le Service d’action extérieure de l’UE à Bruxelles.

” De tels actes ne peuvent que miner les efforts internationaux visant à encourager une reprise des négociations de paix. Nous suivons de près les développements et restons en contact permanent avec nos homologues israéliens et palestiniens”.

La déclaration souligne également que l’UE encourage la coopération étroite continue entre les services de sécurité israéliens et palestiniens ‘’afin de garantir la libération des détenus dans les plus brefs délais’’.

Le même jour, l’ambassadeur de l’UE en sraël Lars Faaborg-Andersen, a fait une déclaration lors de sa visite à Elad, ville natale de l’étudiant kidnappé Eyal Yifrach.

“L’enlèvement de Eyal Yifrach, Gilad Shaer et Naftali Fraenkel a suscité la condamnation et des messages de solidarité à travers le monde. Nous sommes avec le peuple israélien en ces jours difficiles et apportons tout notre soutien à Israël au moment où recherche de trois jeunes continue,” a-t-il dit.

“L’Union européenne a appelé à la libération immédiate et inconditionnelle de ces trois garçons. Il franchement méprisable que la vie des enfants soit mise en danger de cette façon.”

Selon des sources diplomatiques à Jérusalem, le temps mis par la chef de la politique étrangère de l’UE Catherine Ashton pour condamner l’enlèvement ‘’n’est pas passé inaperçu’’.

Le communiqué de l’UE fait suite à la critique implicite du Premier ministre Benjamin Netanyahu de l’Union européenne qui se précipite de condamner ce qu’elle considère être des violations israéliennes tout en retardant ses dénonciations du terrorisme palestinien.

S’adressant à la presse lundi soir, Netanyahou a réprimandé l’UE pour son incapacité à condamner l’enlèvement, mais sans la mentionner de manière explicite.

‘’J’attends de toutes les instances responsables de la communauté internationale – dont certaines se précipitent pour nous condamner pour toute construction dans ce lieu ou pour la construction d’une terrasse à Gilo – de condamner fermement cet acte répréhensible et déplorable, l’enlèvement de trois jeunes ‘’, a-t-il déclaré.

‘’Quiconque s’oppose au terrorisme doit condamner le terrorisme partout où il est. J’attends que d’autres pays se joignent à ces condamnations et apportent leur soutien aux actes légitimes et nécessaires de l’Etat d’Israël pour se défendre’’.

Lundi, Israël avait a convoqué l’ambassadeur de l’Union européenne en Israël au ministère des Affaires étrangères pour protester contre la publication la semaine dernière par l’UE d’une déclaration conjointe avec la Ligue arabe après une réunion à Athènes, qu’il considère comme étant ‘’partial et biaisé contre Israël’’.

Lars Faaborg-Andersen a été reçu au ministère par le directeur du département européen, Rafi Schutz.

‘’La déclaration était manifestement unilatérale, on pouvait fondamentalement la lire comme si elle avait été dictée par la Ligue arabe’’, a déclaré un haut fonctionnaire du ministère à Times of Israel.

‘’Elle salue l’union Fatah-Hamas et fait l’éloge de l’engagement pour la démocratie et les droits de l’Homme des Palestiniens, mais pas un mot sur les tirs de roquettes depuis Gaza sur nos citoyens, ou tout autre élément négatif sur les Palestiniens’’.

La déclaration de dix pages ne mentionne pas explicitement le Hamas, elle ne mentionne pas les tirs de roquettes contre des civils israéliens ou toute autre forme de terrorisme palestinien, simplement condamnant ‘’ tous les actes de violence contre les civils’’» et appelant au ‘’plein respect du droit international humanitaire’’.

D’autre part, la déclaration – adoptée lors de la réunion présidée par Catherine Ashton et le Secrétaire général de la Ligue arabe Nabil Elaraby – ne manque pas de critiques à l’égard d’Israël.

Par exemple, les ministres des Affaires étrangères européens et arabes se sont inquiétés de la ‘’ situation humanitaire grave dans la bande de Gaza, en grande partie causée par le blocus imposé par la puissance occupante’’.

Les ministres ont également ‘’souligné leur position commune selon laquelle pour eux, les implantations israéliennes, la barrière de séparation construite n’importe où dans le territoire palestinien occupé, les démolitions de maisons et les expulsions sont illégales au regard du droit international, constituent un obstacle à la paix et mettent en danger la viabilité de la solution à deux Etats’’.

Les ministres européens et arabes réaffirment également leur préoccupation concernant les ‘’ mesures unilatérales’’, en violation du droit international, telles que les ‘’activités d’implantation à Jérusalem Est occupée’’. Ils appellent à la libération des prisonniers palestiniens ‘’ conforme aux accords précédents » et exigé la fin de l’’’ utilisation excessive de la détention administrative en violation du droit international’’ par Israël.

Les ministres européens et arabes ont également accueilli la formation du gouvernement d’union palestinien ‘’comme un élément important pour parvenir à une solution à deux Etats’’, appelant Israël à coopérer avec le nouveau gouvernement.

‘’Les ministres ont salué l’engagement de la Palestine à la démocratie et aux droits de l’Homme exprimé par son adhésion aux traités et conventions internationaux pertinents’’, peut-on lire dans la déclaration.

 

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