BRUXELLES (EJP) – Federica Mogherini, la Haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères, a déclaré que la liberté d’expression dans l’Union européenne s’applique aussi au mouvement anti-israélien BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions).
Mais, a-t-elle ajouté, ‘’l’Union Européenne rejette les tentatives de la campagne BDS pour isoler Israël et est opposée à tout boycott d’Israël’’.
‘’L’UE se situe fermement dans le soutien à la liberté d’expression et d’association conformément à la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, qui s’applique sur le territoire des états membres de l’UE, y compris en ce qui concerne les actions BDS menées sur ce territoire’’, a fait savoir Mme Mogherini dans une lettre en réponse à l’eurodéputé irlandaise Martina Anderson, présidente de la délégation du Parlement européen pour les relations avec la Palestine, connue pour ses positions anti-israéliennes.
‘’La liberté d’expression, comme le souligne la jurisprudence de la Cour européenne des Droits de l’homme, s’applique aussi aux informations ou aux idées qui offensent, choquent ou dérangent l’Etat ou tout secteur de la population’’, a souligné Mme Mogherini, qui est également vice-présidente de la Commission européenne.
Interrogé sur les déclarations de la responsable de la politique étrangère de l’Union européenne, le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Emmanuel Nahshon, a déclaré à European Jewish Press : ‘’En février 2016, le Premier ministre, Benjamin Netanyahou, s’était entretenu avec Federica Mogherini. Elle avait alors déclaré très clairement et sans détour, à l’attention du Premier ministre et de la presse, que l’UE s’opposait à toute tentative de boycott d’Israël. Selon nous, c’est cela l’important’’.
Christian Berger, directeur sortant du département Moyen Orient et Afrique du Nord du service d’action extérieure de l’UE (le ministère des Affaires étrangères de l’UE) a quant à lui déclaré : ‘’Oui, il existe une différence de points de vue sur les sujets concernant les Palestiniens, mais dans le même temps, il n’y a aucun autre pays dans la région avec lequel l’UE a une relation aussi forte qu’avec Israël’’.
Berger, qui au fil des années a été tenu responsable par les dirigeants israéliens de la plupart des politiques européennes perçues comme pro-palestiniennes, a fait cette déclaration dans un communiqué délivré à la mission diplomatique israélienne à Bruxelles à l’occasion de son départ.
‘’Je souhaite du bien au pays’’, a déclaré M. Berger. ‘’Israël continuera à prospérer, mais j’espère également que ce pays trouvera la paix dans une région tourmentée, en cette période tourmentée. Et j’espère qu’Israël restera un ami et un partenaire fort de l’Europe’’.