PARIS (EJP)—Dans une réponse ouverte à Marie-Elisabeth Secretand, adjointe au maire de Courtemaux, dont dépend le lieu-dit ‘’La Mort-aux-Juifs’’, le directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, Shimon Samuels, lui exprimait son dégoût face à :
– la fierté qu’elle a exprimée quand, en 1992, la municipalité n’a pas cédé à la requête d’un mouvement antiraciste qui lui demandait de changer le nom du hameau.
– sa satisfaction que des mesures adéquates aient été prises quand un panneau indiquant une porcherie fut dressé près du panneau d’entrée du village – ‘’les habitants ont enlevé le panneau pour les cochons !’’.
– son insensibilité quand elle s’est demandé ‘’pourquoi est-ce qu’on fait tant d’histoires pour une ferme et trois maisons ?’’
Le Centre Wiesenthal avait dénoncé la publicité d’une agence immobilière qui annonçait 25 lots à vendre à La Mort-aux-Juifs’.
La municipalité a reconnu que le nom du village avait pour origine une histoire de droit de passage à son entrée. Les habitants auraient été surnommés ‘’Juifs’’ pour l’argent qu’ils collectaient ainsi.
M. Samuels a exigé que la municipalité de Courtemaux exprime des excuses publiques au peuple juif ‘’pour ces remarques offensantes, à la limite du racisme’’.
‘’Le nom de votre village évoque maintenant une association indélébile avec les auteurs de pogroms de l’époque médiévale, avec les nazis d’hier et avec les djihadistes d’aujourd’hui qui souhaitent concrétiser “La Mort aux Juifs”, écrit-il dans sa réponse.
Le Centre Simon Wiesenthal a fait appel à des personnalités politiques, aussi bien du gouvernement que de l’opposition, ainsi qu’à des mouvements antiracistes, des syndicats, des églises, des mosquées, des écoles et au grand public, ‘’pour envoyer une pétition à la commune de Courtemaux afin qu’elle exige du Conseil d’Etat qu’il change le patronyme La Mort-aux-Juifs’’.
