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L’Université libre de Bruxelles décide d’honorer le cinéaste britannique Ken Loach malgré les protestations d’organisations juives

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BRUXELLES—L’Université libre de Bruxelles (ULB) a décidé d’honorer le cinéaste britannique Ken Loach à la fin de ce mois en lui remettant les insignes de docteur honoris causa, en dépit des objections de plusieurs organisations juives qui citrent sa ‘’haine obsessionnelle d’Israël’’.

Des organisations juives, notamment le Centre communautaire laïc juif David Susskind, Continuité des anciens résistants juifs de Belgique, L’Enfant caché, L’Union des déportés juifs de Belgique – Filles et fils de la déportation et l’Union des étudiants juifs de Belgique, accusent Ken Loach d’être incapable de dénoncer l’antisémitisme et le négationnisme lorsqu’il s’exprimen au sein même de sa famille politique.

Elles mentionnent notamment une réponse jugée ambiguë lors d’une interview en septembre dernier à la BBC sur la négation de la Shoah.

Lorsqu’on lui a demandé si la négation de l’Holocauste était acceptable, Loach a déclaré: “L’histoire est pour nous tous à discuter.” Toute l’histoire est notre patrimoine commun à discuter et analyser. “La fondation de l’Etat d’Israël, par exemple, basée sur le nettoyage ethnique. Nous devons en  discuter”.

Loach a plus tard clarifié ses commentaires en disant que l’Holocauste était ‘’un événement historique aussi réel que la Seconde Guerre mondiale elle-même et ne pouvait être contesté’’.

L’ULB a expliqué plus tard que ke cinéaste avait été choisi par le Conseil académique de l’ULB en raison de son “œuvre militante relative aux conflits sociaux et la lutte pour le droit des travailleurs ou des immigrés clandestins”.

“Nous ne souhaitons pas en déplacer la focalisation vers le conflit israélo-arabe, ce qui serait en dénaturer totalement la signification et la dimension’’.

L’université ajoute : ‘’ Si ses prises de position dans le cadre de ce conflit attirent les critiques de ses opposants, l’ULB ne voit aucun élément de son parcours qui permettrait d’étayer des accusations d’antisémitisme ou de révisionnisme. Aucune de ses œuvres ne traite de ce conflit’’.

L’ULB ajoute dans un communiqué que ‘’le soutien au boycott académique d’Israël, qui lui est reproché, n’est pas la position de l’ULB, mais on ne peut le disqualifier pour autant’’.

L’institution universitaire conclut en  réaffirmant son engagement contre toute forme de racisme, d’antisémitisme et de négationnisme.

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