L’Association juive européenne, basée à Bruxelles, a fait pression sur les législateurs européens pour qu’ils interdisent ces ventes “dégoûtantes” dans le cadre d’un plan global de lutte contre l’antisémitisme sur le continent.
Alors que la maison de vente aux enchères Hermann Historica de Munich se prépare à une nouvelle vente aux enchères, apparemment lucrative, d’articles de souvenirs nazis – dont l’oreiller d’Eva Braun et une boîte à cigares ayant appartenu à Herman Goering – l’Association juive européenne (EJA) a réagi avec dégoût en se demandant comment de telles ventes aux enchères peuvent encore avoir lieu.
“Il est dégoûtant, à une époque où la fourrure est interdite, de même que l’ivoire et une pléthore d’autres articles jugés cruels, que certains fassent encore commerce, à des fins lucratives, des souvenirs des nazis, qui ont versé tant de sang, assassiné tant de personnes”, a déclaré le président de l’EJA, le rabbin Menachem Margolin.
“Je ne peux tout simplement pas comprendre pourquoi en Allemagne de telles ventes aux enchères sont possibles. N’y a-t-il pas de honte à échanger et à présenter de telles “marchandises” en public ? Des articles tels que des oreillers et des boîtes à cigares qui n’ont que peu ou pas de signification historique, si ce n’est pour titiller ou fournir peut-être un certain confort idéologique haineux à ceux qui les achètent ?”, a-t-il demandé.
“Ces articles sont souillés du sang de millions de personnes. Ils ne doivent pas être échangés pour le profit. La vente de produits hitlériens n’est pas une excuse”, a ajouté M. Margolin.
“Interdire ces souvenirs sur le marché commun et limiter les ventes aux lieux d’apprentissage tels que les musées est notre objectif. C’est un travail difficile et long en cours”, a-t-il ajouté, déplorant le silence du gouvernement. ”Critiquer un commerce aussi dégoûtant devrait être le point de départ minimum en attendant une législation.”
Ce n’est pas la première fois que l’Association juive européenne alerte les autorités et les médias sur les ventes de souvenirs nazis par la même maison de vente aux enchères de Munich.
Le groupe basé à Bruxelles, qui représente des communautés juives à travers l’Europe, a fait pression sur les législateurs européens pour interdire de telles ventes dans le cadre d’un plan global de lutte contre l’antisémitisme à travers le continent.