PARIS (EJP)—L’Assemblée nationale se prononce ce mardi après-midi sur la reconnaissance d’un Etat palestinien, après avoir débattu du sujet vendredi dernier.
Les députés sont appelés à se prononcer sur la proposition de résolution socialiste portant sur la reconnaissance de l’existence de l’Etat de Palestine, aux côtés d’Israël.
Le texte, qui divise fortement l’Assemblée, n’a aucune valeur contraignante pour le gouvernement.
Le vote intervient après l’adoption de textes similaires par les parlements britannique, espagnol et irlandais et après la reconnaissance officielle unilatérale d’un Etat palestinien par la Suède en octobre dernier, le premier pays membre de l’UE a prendre une telle décision. Le parlement danois doit également se prononcer le mois prochain sur une telle reconnaissance.
Par ailleurs, le parlement européen a débattu de la question la semaine dernière à Strasbourg et un vote des 751 eurodéputés à ce sujet est attendu le 17 décembre prochain. Ce vote, initialement prévu jeudi dernier, a été repoussé en l’absence d’accord sur le texte d’une résolution, et à la demande du Parti populaire européen (PPE), le plus grand du parlement (221 eurodéputés) qui regroupe les partis de droite et de centre-droit.
Si la gauche radicale (GUE/NGL) soutient l’initiative, les autres groupes semblent pour le moment plus tempérés, et des dissensions existent au sein même du groupe socialiste, pourtant à l’origine du texte, au sujet de l’opportunité de ce vote, quelques jours après l’attaque sanglante contre une synagogue, à Jérusalem.
Au cours du débat à l’assemblée nationale, Meir Habib, député des Français à l’étranger, dont Israël, a tenté de convaincre les parlementaires des dangers de la reconnaissance de la Palestine, affirmant qu’un vote du texte encouragerait le terrorisme islamiste.
‘’Le vote de cette résolution est une grave erreur – moralement, stratégiquement et politiquement. Le gouvernement va importer le conflit en France,’’, a-t-il déclaré.
Pour lui, reconnaître unilatéralement un Etat palestinien dans la conjoncture actuelle entraînera une recrudescence d’attaques antisémites à l’image des attentats de Toulouse et de Bruxelles.
