JERUSALEM (EJP)—En visite en Israël, l’ancien président français Nicolas Sarkozy a dénoncé le boycott d’Israël, le qualifiant d’’’inadmissible et illégal’’, quelques jours après la polémique provoquée par les déclarations du patron d’Orange, Stéphane Richard, qui avait annoncé son retrait d’Israël.
‘’Moi, je ne veux pas rentrer dans la polémique. Je sais que Stéphane Richard viendra ici s’expliquer. Ce que je veux dire, c’est que le boycott d’Israël est inadmissible. Je ne dis pas qu’il y avait une volonté de boycott de la part de cette entreprise, mais je dis que ce n’est pas comme ça qu’on fera la paix’’ a déclaré le dirigeant du parti rebaptisé Les Républicains.
A l’occasion de sa visite, au cours de laquelle il a rencontré le Premier ministre Benjamin Netanyahou et le président Reuvn Rivlin, Sarkozy a critiqué la politique diplomatique menée actuellement par la France, notamment sur le dossier iranien, et à prôné des négociations directes entre Israéliens et Palestiniens, comme le réclame Israël. ‘’ Un accord condamnable à la fois sur la méthode et sur l’accord’’, car ‘’il reconnait implicitement à l’Iran le droit de poursuivre ses activités d’enrichissement’’, dit-il. ‘’Un Iran doté de l’arme nucléaire, c’est tout simplement inacceptable’’, a-t-il souligné.
L’ancien président a dénoncé la résolution que prépare actuellement la diplomatie française à l’ONU sur le conflit israélo-palestinien, qui selon lui est ‘’une erreur’’.
Il a déclaré : ‘’Cela me semble toujours curieux lorsqu’on prend des initiatives sans demander le soutien, l’avis, des gens concernés, a déclaré l’ex-président français. Cela me paraît dangereux, parce que qui peut imaginer qu’on pourra contraindre Israéliens et Palestiniens à faire la paix sans eux ? Ce sont eux qui doivent faire la paix’’.
M. Sarkozy a pressé les dirigeants israéliens, mieux placés pour le faire que les Palestiniens selon lui, de prendre l’initiative pour relancer les discussions de paix: “Est-ce que c’est le fort qui doit tendre la main ou est-ce que c’est le faible ? Pour moi c’est le fort”.
Il a aussi rendu un vibrant hommage au “miracle” économique et technologique que représente Israël, une “nation start-up”. Il a dénoncé les actes antisémites commis en France.
“La France n’est pas antisémite, mais, c’est vrai, il y a des écoles où il est devenu impossible d’enseigner la Shoah … je veux voir la réalité de mon pays en face parce que je n’accepte pas qu’un seul juif quitte la France parce qu’il a peur”, a-t-il dit.