Lundi, 7 oct. 2024 - 5 of Tishri, 5785

‘Le Liban est devenu un otage entre les mains du Hezbollah’

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Le chef de l’Etat major de l’armée israélienne, le Lt.-Gen. Aviv Kochavi, a averti que ”du point de vue de la sécurité, le Liban est devenu un otage entre les mains du Hezbollah, une organisation terroriste”, alors qu’il briefait le président français Emmanuel Macron lors d’une visite à Paris jeudi, où il accompagnait le président israélien Reuven Rivlin dans le cadre d’une visite diplomatique dans trois pays européens. 

”Le Liban a perdu le contrôle de sa politique de sécurité et, pour preuve, n’applique pas la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies”, a déclaré Kochavi.

Il a ajouté : ”Le Hezbollah dispose de milliers de missiles et de roquettes déployés au cœur des populations civiles et les vise délibérément afin de nuire aux civils israéliens. Les FDI feront tout pour empêcher cela. Nous avons des milliers de cibles au Liban, et cette liste s’allonge chaque semaine. Nous disposons également de moyens importants pour les détruire. Nous n’hésiterons pas à attaquer avec puissance si on nous l’ordonne, dans tout endroit où se trouvent des armements, des combattants ou des infrastructures qui soutiennent l’ennemi. C’est au gouvernement libanais qu’il incombe de changer la situation”.

A propos du renforcement militaire du Hezbollah, soutenu par l’Iran, le Président Rivlin a déclaré qu’Israël espère que la France continuera à participer aux efforts internationaux pour que le gouvernement libanais fasse les réformes nécessaires pour affaiblir la position du Hezbollah dans le système politique libanais et dans les institutions de gouvernance.

Le Président Rivlin a reçu un accueil chaleureux du Président français Emmanuel Macron à son arrivée au Palais de l’Elysée à Paris, dernière étape de sa tournée qui l’a conduit cette semaine également à Berlin et à Vienne. Les deux dirigeants se sont embrassés en présence de la garde d’honneur militaire à l’entrée du palais de l’Elysée et ont monté les marches, le bras de Macron entourant l’épaule de Rivlin.

La visite de M. Rivlin visait à persuader les trois principaux pays européens d’adopter une position intransigeante à l’égard du programme nucléaire iranien et à convaincre l’UE que la Cour pénale internationale outrepasse son rôle si elle enquête sur Israël pour des crimes de guerre présumés.

S’exprimant sur les dangers du renforcement militaire iranien, le président israélien a déclaré : “La vision du partenariat et de la paix ne se concrétisera que par une opposition déterminée à la position radicale et agressive de l’Iran, qui s’exprime par son programme nucléaire et son soutien aux organisations terroristes. Nous n’avons aucun différend ou conflit territorial avec le peuple libanais et nous espérons que nos amis, dont la France, continueront à tenir le gouvernement libanais pour responsable du terrorisme émanant de son territoire. J’espère que le vent de changement qui souffle sur la région atteindra l’arène palestinienne et contribuera à rétablir la confiance entre nos peuples

Lors d’une déclaration commune à l’issue de la rencontre, le président Macron a déclaré : “J’accueille aujourd’hui un ami. L’amitié entre nous s’est renforcée ces dernières années grâce à nos visites réciproques. Je voulais vous remercier, Monsieur le Président, pour ce lien personnel et pour le travail que nous avons accompli ensemble.”

Le dirigeant français a indiqué qu’ils ont discuté des récents développements nucléaires en Iran. ”Il n’y a aucune ambiguïté à cet égard, l’Iran doit cesser d’aggraver une situation nucléaire des plus graves en continuant à violer l’accord de Vienne”, en référence à l’accord nucléaire de 2015 signé par les puissances mondiales et Téhéran.

Il a poursuivi : ”La sécurité de l’ensemble de la région est en jeu. L’Iran, à cet égard, doit faire ce que l’on attend de lui et se comporter de manière responsable. La France est pleinement mobilisée en faveur de la relance d’un processus crédible qui permettra de trouver une solution à cette crise ; c’est-à-dire de revenir au contrôle, à la supervision des programmes nucléaires, mais d’y inclure, comme nous le préconisons depuis 2017, le contrôle de l’activité balistique de l’Iran dans la région.”

Concernant la situation au Lebenanon, le président Macron a déclaré que ” nous sommes tous les deux convaincus,que le temps de l’expérimentation de la responsabilité arrive à son terme, et que nous serons sans doute amenés à changer d’approche et de méthode dans les semaines qui viennent, de manière très claire, parce qu’à partir du mois d’août dernier, nous ne pouvons pas laisser le peuple libanais dans la situation dans laquelle il se trouve.”

Macron a également évoqué la normalisation des relations entre Israël et plusieurs États arabes. ”Cette évolution est une contribution importante à la stabilité de la sécurité régionale. Nous devons maintenant poursuivre cette dynamique positive en progressant vers la résolution du conflit israélo-palestinien. La France est pleinement mobilisée pour aider Israéliens et Palestiniens à retrouver progressivement les voix du dialogue”, a-t-il déclaré.

Macron a ajouté : “À l’issue de notre conversation, nous avons abordé un sujet qui nous tient tous deux à cœur : la préservation de la mémoire de la Shoah. J’ai visité Yad Vashem l’année dernière, à votre invitation, pour commémorer le 75e anniversaire de la libération des camps d’Auschwitz-Birkenau. Et à l’heure de la disparition des derniers témoins, nous restons plus que jamais déterminés à relever ensemble les défis de la transmission de cette mémoire.”

Il a ajouté : ”Tout aussi forte est notre volonté de poursuivre la lutte contre toutes les formes de négationnisme, de déformation, d’antisémitisme, la résurgence des discours de haine, notamment en ligne, et toutes les formes de racisme et de discrimination.”

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