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Amnesty International : le rapport de la honte

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Il y a quelques jours, Amnesty International a publié un rapport intitulé : « L’apartheid commis par Israël à l’encontre des Palestiniens. Un système cruel de domination et un crime contre l’humanité ». Un titre révélateur des (mauvaises) intentions de l’ONG et surtout une étude criblée de mensonges éhontés, écrit Laurent Cohen-Coudar dans Actualité Juive. 

Dans la famille «je souffre de troubles obsessionnels et je m’acharne uniquement contre l’État d’Israël», après l’ONU, Human Rights Watch et BDS, je demande Amnesty International… Bonne pioche! Cela commence à devenir lassant, éreintant et très dangereux, surtout lorsque la presse généraliste saute sur l’occasion pour faire dégouliner son aversion contre Israël et délégitimer l’État hébreu. 211 pages et 4 ans de «travail» pour en arriver à des conclusions totalement biaisées et scandaleuses.

«Les politiques cruelles d’Israël de ségrégation, de dépossession et d’exclusion à travers ces territoires tiennent clairement de l’apartheid», a déclaré la secrétaire générale d’Amnesty International, la Français  Agnès Callamard, lors d’une conférence de presse à Jérusalem peu après la publication du rapport. Avant d’ajouter: «Qu’ils vivent à Gaza, à Jérusalem-Est,dans le reste de la Cisjordanie ou en Israël, les Palestiniens sont traités comme un groupe racial inférieur et systématiquement dépossédés de leurs droits». Comment l’organisation peut-elle évoquer un régime d’apartheid à Gaza, alors qu’Israël n’y compte aucune présence militaire ou civile, s’étant retiré unilatéralement sur les lignes d’avant 1967 en 2005 et que l’enclave est dirigée depuis 2007 par le groupe terroriste palestinien du Hamas? Lorsqu’Amnesty évoque le blocus à la frontière imposé par Israël, qui aurait «provoqué une grave crise humanitaire et une entrave au développement socio-économique», il n’est fait nullement référence à Rafah, l’autre passage sous contrôle, à la frontière égyptienne.

Aveuglement et face voilée

À l’instar du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, qui avait évoqué, sur RTL, en mai 2021, «le fort risque d’apartheid en Israël», Amnesty International est malheureusement enfermée dans une doxa, dans des préjugés populaires irréversibles, comme lorsque le rapport affirme que «les Palestiniens (sont) discriminés sur tous les plans: économique, politique, social, culturel », alors qu’au sein même du gouvernement israélien actuel on compte quatre députés arabes du parti Ra’Am dont l’un est vice-président de la Knesset et que de nombreux Arabes font partie de Tsahal, de la Nivrehet (l’équipe israélienne de football), sont présents dans les milieux médicaux ou culturels et qu’ils « bénéficient des mêmes droits que le reste de la population », comme l’a souligné la nouvelle ambassadrice d’Israël en France, Yael German.

Réactions à travers le monde

Suite à la parution du rapport, les réactions ne se sont pas fait attendre, à commencer par le premier concerné, Israël qui, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Yaïr Lapid, a vivement rejeté les allégations de l’ONG, estimant qu’elle «rapportait les mensonges répandus par les organisations terroristes». «Je n’aime pas dire que si Israël n’était pas un État juif, personne chez Amnesty n’oserait s’en prendre à lui, mais je ne vois pas d’autre explication», a ajouté le leader de Yesh Atid. « Le rapport d’Amnesty sert de feu vert à tous ceux qui veulent nuire non seulement à Israël mais aux Juifs du monde entier», a par la suite indiqué un communiqué émis par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
«Les États-Unis, l’Union européenne et le Royaume-Uni, mais aussi les États qui sont en train de renforcer leurs liens – comme certains États arabes
et africains… doivent reconnaître qu’Israël commet le crime d’apartheid et d’autres crimes internationaux», peut-on lire dans le rapport. Malgré l’appel d’Amnesty International à
se dresser contre Israël, les États- Unis ont malgré tout condamné les affirmations de l’organisation: «Dans les rapports publiés par le département d’État lui-même, nous n’avons jamais utilisé une telle terminologie. Nous pensons qu’il est important, en tant que seul État juif au monde, que le peuple juif ne soit pas privé de son droit à l’autodétermination et nous devons veiller à ce qu’il n’y ait pas deux poids, deux mesures», a déclaré le porte- parole de la diplomatie américaine, Ned Price. De son côté, l’ambassadeur d’Israël aux États-Unis, Michael Herzog, a dénoncé le rapport d’Amnesty, affirmant qu’il « appartient à la catégorie de la délégitimation idéologique du droit d’Israël à exister en tant qu’État-nation du peuple juif». En Europe, l’Allemagne a été la plus prompte à réagir par l’intermédiaire du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Christopher Burger, qui a déclaré à l’agence Reuters: «Nous rejetons les expressions telles qu’« apartheid », ou des positions partisanes critiques vis-à- vis d’Israël. Ceci n’aide pas à résoudre le conflit au Moyen-Orient ».

Deux poids, deux mesures

Pour preuve de l’obsession anti- israélienne, dans les 211 pages du rapport, il n’est mentionné nulle part le coût des kilomètres de tunnels creusés par le Hamas pour attaquer Israël ou celui des roquettes et missiles (4 000 lors du dernier conflit) lancés depuis Gaza. L’organisation reste également muette lorsqu’il s’agit de signaler les attaques terroristes à l’arme blanche quasi quotidiennes contre la population israélienne. Aucune trace non plus d’un rapport d’Amnesty International sur la Syrie qui a massacré un demi-million de ses propres citoyens, sur la situation des Ouïghours en Chine, sur l’Irak ou le Yemen où les minorités souvent chrétiennes sont pourchassées, expulsées et massacrées, sur les camps de Palestiniens au Liban ou en Syrie, ni sur l’Afghanistan où les femmes non vêtues du hijab sont frappées et emprisonnées et où des fillettes sont vendues comme esclaves, et la liste est encore très longue. Pas un mot non plus sur la population juive qui a fondu comme neige au soleil dans tous les pays musulmans au cours des 60 dernières années. Il reste à espérer que cette diabolisation
de l’État d’Israël et l’incitation à la haine antisémite provoquée par ces organisations n’amplifient pas un préjudice déjà conséquent subi par le peuple juif à travers le monde. 

Laurent Cohen-Coudar est Secrétaire de rédaction de l’hebdomadaire Actualité Juive.

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