L’Association juive européenne (EJA), une organisation qui représente les communautés juives à travers l’Europe, réunit lundi et mardi environ 130 personnalités politiques et leaders juifs d’Europe et d’ailleurs à Cracovie pour un symposium sur l’importance de l’éducation dans la lutte contre l’antisémitisme, qui sera suivi d’une visite des anciens camps de la mort d’Auschwitz-Birkenau.
L’Europe lutte contre l’antisémitisme mais ne gagne pas encore”, a déclaré le président de l’EJA, le rabbin Menachem Margolin, qui met l’accent sur l’éducation “comme vaccin contre le virus le plus ancien et le plus virulent en Europe”.
Les dates de cet événement ont été choisies à la lumière de la commémoration de la Nuit de Cristal ou Nuit de verre brisé, lorsque dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938, les nazis ont organisé le meurtre de Juifs, ils ont vandalisé des milliers de commerces appartenant à des Juifs, brisant le verre des vitrines, ils ont brûlé 1 400 synagogues et institutions juives.
Le symposium abordera le besoin prioritaire d’éducation sur l’Holocauste en Europe, et examinera plus largement les questions liées à la garantie d’un avenir pour les communautés juives en Europe.
Les élus et diplomates européens discuteront avec les responsables des communautés et organisations juives et présenteront également des pistes juridiques, éducatives et opérationnelles et exploreront les outils permettant de lutter le plus efficacement possible contre l’antisémitisme en Europe. La pandémie de covid 19 a vu une augmentation spectaculaire du discours antisémite, notamment en ligne.
Les Juifs d’Europe sont profondément préoccupés par cette montée de l’antisémitisme sur le continent. Une enquête récente a montré la profondeur des préjugés antisémites chez les habitants de plusieurs pays européens. ”La question est très urgente et le moment d’agir est venu”, déclare l’Association juive européenne.
Parmi les personnalités qui participeront et prendront la parole figurent la vice-présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, le secrétaire britannique à l’éducation, Nadhim Zahawi, le ministre marocain de la culture et de la jeunesse, Mohamed Mehdi Bensaid, le ministre grec de la justice, Konstantinos Tsiaras, le secrétaire d’État polonais à la chancellerie du président de la Pologne, Wojciech Kolarski, ainsi que des dizaines de membres de parlements d’Europe occidentale et orientale.
Le programme de la délégation comprend des suggestions concrètes de projets éducatifs liés non seulement à la mémoire de l’Holocauste mais aussi au rôle positif joué par le peuple juif tout au long de l’histoire au niveau national et continental dans des domaines tels que l’éthique, les valeurs, les sciences, les arts et la médecine. Le rôle des médias sociaux dans ce contexte sera également discuté avec le responsable de la politique gouvernementale de You Tube.
Le prix King David de l’Association juive européenne sera remis au chef de la police italienne, Lamberto Giannini, pour son rôle dans la sauvegarde et la protection des communautés juives de son pays et dans la lutte contre l’extrémisme d’extrême droite et d’extrême gauche.
Mardi, au camp d’Auschwitz-Birkenau, une cérémonie commémorative sera organisée avec des prières du grand rabbin des Pays-Bas, Binyomin Jacobs, et l’allumage de bougies.
La cérémonie sera suivie du dépôt de couronnes au Mur de la Mort par des délégations de chaque pays représenté.
L’Association juive européenne demandera une nouvelle fois aux législateurs européens d’adopter son plan en 10 points visant à éradiquer l’antisémitisme. Ces points sont les suivants
1. encourager et souligner auprès des Etats membres que la sauvegarde du droit du peuple juif au sein de l’UE de pratiquer des coutumes religieuses est un droit fondamental de l’UE.
2. promouvoir des initiatives éducatives dans les programmes nationaux soulignant que l’antisémitisme n’a pas sa place dans une Europe moderne et tolérante.
3. allouer le budget de l’UE et encourager les États membres à réserver un budget pour l’entretien et le soutien des installations éducatives juives et des lieux d’apprentissage.
4. encourager les États membres à soutenir la sécurité des institutions et des bâtiments juifs et renforcer ce soutien en période de tensions accrues.
5.faire pression sur les entreprises de médias sociaux pour qu’elles agissent plus rapidement et de manière plus décisive sur les discours de haine en imposant des pénalités financières graves et punitives lorsque ces contenus perdurent.
Les États membres doivent éliminer et/ou interdire les ONG ou autres groupes associés qui encouragent, soutiennent ou tolèrent l’antisémitisme selon la définition de l’IHRA.
7. financement de l’UE : conditionnalité sur les engagements à combattre le racisme, l’antisémitisme et la discrimination.
8. Les pays qui n’ont pas encore nommé un envoyé spécial pour la lutte contre l’antisémitisme doivent le faire et, en outre, mettre en place un comité officiel de surveillance et de lutte contre l’antisémitisme dans les parlements nationaux.
9. BDS : garanties juridiques contre le BDS au niveau européen et national.
10. Interdire la vente de souvenirs nazis dans les ventes aux enchères et sur les sites web pour les particuliers ou les entités qui ne sont pas directement impliqués dans des établissements d’enseignement tels que les universités ou les musées
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